costa rica





Le Costa Rica est un pays splendide qui a été découvert en 1502 , année où Christophe Colomb posa le pied sur une terre hospitalière et sertie d’or qu’il baptisa « costa rica » , côte riche.
Cette étape marqua le début des colonies espagnoles en Amérique Centrale.
Cette époque de colonisation dura plus de 3 siècles et c’est en 1821 que le Costa Rica prit son indépendance.
C’est également au XIXème siècle que les Ticos (habitants du Costa Rica) prennent conscience que la culture du café et de la banane peuvent être très rentables pour l’économie nationale.
Suite à une crise du café dans les années 70, le Costa Rica prend le pari de se lancer dans le tourisme vert en classant et protégeant plus de 125 sites (parcs nationaux, réserves de forêts, réserves naturelles) ; il ne faudra que quelques années avant que l’écotourisme ne devienne la principale source de revenus du pays.

D’autre part, l’histoire du pays, contrairement à celle de la plupart de ses voisins, ne se caractérise pas par des conflits, des révolutions et connaît un cheminement paisible avec pour conséquence, la démilitarisation du pays faisant du Costa Rica le premier pays au monde sans armée
Nous avions peur du Costa Rica, trop sophistiqué, trop cher, trop américanisé pour nos envies d'aventure. En vérité, nous nous sommes régalés.
Une entrée spectaculaire, un pont ferroviaire signe le passage de frontière, quelques petites frayeurs et le Costa Rica nous ouvre ses bras.

Direction la côte, Manzanillo!alternance de bitume et de chemin de terre, deux paresseux pour nous souhaiter la bienvenue, des vélos partout, du reggae résonne, des vagues déferlantes à perte de vue, des surfeurs musclés et chevelus (el Padre est dans son élément), nous ne savons plus où donner de la tête!!

Une recherche de bivouac un peu difficile et un pneu crevé au réveil nous fait vite déguerpir à Puerto Viejo, plus vivant, et là, le rythme nonchalant des Caraïbes nous emporte.: balade à vélo, playa (paradisiaque, une vraie carte postale), collection de noix de coco, recherche de notre sapin de noël, lancer de palme...



Le seul souci, c'est que plus on reste ici moins on a envie d'en partir et malgré notre détermination (on y resté trois jours) c'est seulement à quelques kilomètres de là, à Cahuita, que nous posons à nouveau notre pipingcar.

La mer, la plage font d'excellents baby-sitters pour les niños. Nous avons eu droit pour la première fois depuis longtemps à une demi-journée de pur farniente..
A côté de nous, une véritable entreprise de construction, barrage, chateau, cabane, avec en prime une cafetaria servant des chocolats chauds minute.

Notre seule inquiétude , badigeonner nos petits ouvriers de crème solaire.

Mais Cahuita, c'est aussi la forêt tropicale en bordure de mer, nous endossons alors notre rôle de parents baudet et partons à l'affut du moindre animal.
Le plus petit bruissement de feuilles nous fait tourner la tête à 360 ° afin de ne rien laisser échapper. Grâce à l'oeil vif du padre, nous faisons connaissance avec un paresseux, deux-trois coatis; quelques singes "capuccino". Des centaines de lézards et quelques rares serpents viennent se frotter à nos semelles.
La vie des Bernard Lhermitte a captivé nos petits cavaliers, de quoi profiter de quelques moments de relative liberté gestuelle. Une journée vraiment géniale.


La nuit, c'est un monde insoupçonné qui s'éveille, on assiste à un concerto avec comme fond sonore, l'écume des vagues se fracassant sur le sable.Le chant des oiseaux exotiques se détache et  procure à l'ensemble une trame féérique  quand, inopinément , un singe hurleur entame un solo.
Les feuilles bruissent! Notre imagination prend le relais pour s'évanouir dans nos rêves.
C'est la pluie qui nous a fait déguerpir, direction la côte Pacifique. Une traversée périlleuse, nous passons Salsipuedes (traduction : pars si tu peux) et El Cerro de la Muerte (la Colline de la Mort: 3500 m) complètement noyés dans les nuages et achevons la journée par des routes en zigzag de nuit, brouillard en prime.

Heureusement, le vrombissement du moteur fait place au martèlement des vagues de Dominical, on peut enfin trinquer à cette dure journée.

Après une bonne nuit, on entame un grand nettoyage du pipingcar (El Padre muni de son aspirateur et moi de ma serpillère) on en profite pour laver le doudou de Yulia rebaptisé depuis peu "doudou crado" (il sent la noix de coco qui a mal tourné)et reprenons la route pour le Parc NAtional Ballena pour s'arrêter quelques kilomètres plus loin, la fenêtre de la capucine ayant fait une apparition inopinée devant le pare brise

Olivier, fort de son expérience passée, sort le grand jeu et compte nous arranger ça au lieu de faire comme d'habitude:  condamner la fenêtre et l'ajouter à notre liste des objets non réparables. Opération réussie, non sans mal mais le résultat y est.

Nous passons quelques jours dans un camping à l' entrée du parc Ballena, (proprio super acceuillant). En grands explorateurs, nous avons scruté l'océan en quête du plus lourd et du plus long de tous les animaux (il mesure autant que 4 autobus à la queue leu leu et pèse autant que 30 éléphants). Nous n'en avons vu que la queue et le dos mais le tableau était déjà majestueux, la baleine nous offrant son arrière train sous un jet d'eau sorti de nulle part.

Quelques dauphins ont entamé une danse éphémère sur notre passage, nous nous sommes aussi transformés en plongeurs expérimentés, sillonnant le récif qui abrite des poissons multicolores.

Les niños ont adoré porter des gilets de sauvetage et ont même tenté un petit plongeon dans les grands fonds.


 C'est aussi ici que nous avons fêté Noël à la Costaricaine (BBQ mémorable) et fait une belle rencontre , celle de Luis (tico passant ses vacances au camping ) qui nous propose de nous enmener voir les cascades du coin et nous offre ainsi une magnifique promenade au petit matin (grand saut dans la piscine naturelle, discussions d'importance, anecdotes sur la vie des ticos).



 Nous faisons une brève visite de parc Manuel Antonio, très touristique (guide avec longue vue à chaque mètre) belles plages, quelques animaux et l'ascension du mirador (pénible avec 18 kilos chacun sur le dos mais savoureuse quand l'objectif est atteint).



 Nous profitons aussi de l'Océan, bodyboardons, farnientons, vivons (la chambre verte si convoitée par les surfeurs nous étant définitivement inaccessible).


On décide enfin à prendre de l'altitude direction Grécia après une petite halte sur le pont des crocodiles le temps d'admirer ces prédateurs qui se dorent au soleil quelques mètres en dessous de nous..

Grécia, petite ville agréable, église superbe (le matériel de construction a été importé de Belgique), jeux de plein air pour les enfants (Yulia saute dans tous les sens et Keo s'entraine à faire des cumulets) et nos voisins pour la nuit super sympas, il nous apportent des tamales(spécialité culinaire tico composée de riz, maïs et viande cuit dans dans des feuilles de banane), un pur délice; et ce, pour le plaisir de faire plaisir.


Destination Volcan Arenal: route de montagne, nette différence de température avec la côte, c'est que la petite laine est de mise ici!!

Plus on s'approche , plus le ciel se couvre.

On distingue difficilement le sommet du volcan voire le volcan tout court.
Nos rêves de coulées de lave, d'explosions gigantesques se sont fondus dans la brume.

Les niños sont déçus, on voulait voir ça

 et on a entrevu ça.




On a eu beau crier après les nuages de foutre le camp, ils n'ont pas daigné faire place nette.

La nuit s'installe, les nuages continuent leur sit in.

On ne se démonte pas , au contraire, notre périple se poursuit vers un autre volcan, le Miravalles.

Au fil des kilomètres le vent s'essouffle puis reprend, les nuages se plient à nos désirs, les rayons du soleil transpercent les fenêtres du pipingcar , la forêt tropicale humide fait place à la forêt tropicale sèche: contratse flagrant de paysages!!!

Arbres déssechés, clairsemés, grandes herbes jaunies, chaleur étouffante, le volcan éteint Miravalles nous offre son plus beau profil et ce, jusquà la nuit tombée où on décide de s'offrir une soirée thermale : piscines d'eau chaude avec vue sur le volcan.


Le temps s'arrête , pas de courses inutiles. Les niños avec leurs brassards orange flottent, battent des pieds, se prélassent et...nous aussi

Le lendemain, une cascade majestueuse, et El Padre accompagné de l'asticot se retrouvent au sommet, magique. Nous suçons un peu de canne à sucre pour reprendre ensuite le chemin du Pacifique à la rencontre de nos amis les baleines,.


Playa Grande, allers et venues entre le hamac et le pouf, les enfants font l'animation, on reste scotchés face au bleu de la mer, on démarre une collection de coquillages, jeux sur la plage, feux de joie et apéroS interminableS.

Le rythme de la journée suit nos instincts primitifs : manger, boire et siester.

Moins on en fait,....moins on en fait!!

On se décide après deux jours de se faire la belle (un peu contraints et forcés : demande expresse de la police, attention à ne pas déranger les tortues).



Direction Bahia Salinas pour une autre plage de rêve. Nos envies disproportionnées d'évasion ensablent notre pipingcar. L'embrayage chauffe, ça sent le roussi, El Padre s'interroge, creuse avec ses mains, va chercher la pelle des enfants (eh oui, on a fait l'économie de l'achat d'une pelle digne de ce nom) et là... débarque un pick up avec une dizaine de personnes. Ils prennent tout en mains : la mamie, le papi, les niños et moi-même poussons l'avant de notre roulotte pendant qu'El Padre suit les directives du chef de famille.

Résultat des courses: premier désensablement réussi, on serre les mains , muchas gracias et on file de nouveau à la recherche de l'introuvable.

Les Baleines nous rejoignent , un vent violent nous emporte en un rien de temps vers 2011, année de toutes les surprises. La première : montée de fièvre de l'asticot, séances accélérées mais répétées sur le petit pot, feux d'artifice dans le pipingcar.

Qui a dit que ce passage à l'année nouvelle resterait gravé dans nos mémoires?

Heureusement entre les appels au secours du fils, le toast au foie gras, la viande grillée juste à point, les souvenirs échangés, la nuit étoilée et surtout la présence de nos amis ont transformé cette soirée aux allures catastrophiques en un réveillon vraiment mémorable.





La fièvre semble être tombée, on décide de tenter une promenade dans le Parc Rincon de la Vieja, nous verrons plus tard si une visite médicale s'impose.

On ne se faisait pas d'illusions et on a bien fait, nous avons repris notre costume de parents baudets pour la journée.

Forêt tropicale sèche avec bruine incessante, seuls quelques rayons de soleil traversent le ciel criblé de branches et de feuilles.





X



Chemins boueux entravés par de multiples racines parfois plus hautes que la croquette..



Une ascension éprouvante, les mouchettes envahissent notre espace vital, nous croisons des figuiers étrangleurs n'ayant laissé aucune trace de leurs victimes, seuls quelques morphos accompagnent notre folle aventure.







......se cache ici tantôt une gigantesque cascade, un volcanito, des bains de boue bouillonnants, un lagon fumant, une odeur de soufre nous guide ( l'asticot: »ça ne sent pas bon ici »), nous nous confrontons à l'hostilité et à la beauté de la nature.







Les jambes flageollent mais notre volonté d'arriver au bout nous taraude

Du pont suspendu rouillé, nous n'en avons fait qu'une bouchée, de la traversée d'un torrent , ce fut un jeu d'enfants.

Mais le passage sur un tronc d'arbre enjambant une rivière à l'allure folle fut, pour ma part, un véritable coupe-gorge (perte d'équilibre, la croquette propulsée en arrière et El padre endossant le rôle du super héro)







Malgré les enseignements de cette journée d'importance  le quotidien et ses dérives reprennent leurs droits. L'asticot ne pète pas la forme mais nous veillons à ce que cela ne s'aggrave pas



De plus, nous devons trouver au plus vite une lavanderia car notre pipingcar prend doucement des allures de bac à linges . 25 kilos de linge sale envahissent notre espace de vie , il est temps qu'il réintègre nos armoires accompagné d'une senteur printanière. (ce qui, faut-il le préciser, est loin d'être le cas pour l'instant)



Piste de 20 km: une pierre vient se loger entre les roues arrière jumelées. Arrêt improvisé, on va tenter de la déloger avec un marteau (est-ce une bonne idée?).

Pas le temps de le sortir, une minute plus tard , un camion débarqué de nulle part s'arrête, nous débloque tout ça en un rien de temps : barre de fer, marche avant, marche arrière et le tour est joué.

Que nous serait-il arrivés s'ils n'avaient pas débarqué?



Retour à l'Océan, le temps que l'asticot reprenne la forme, playa hermosa, playa Panama et Adios Costa Rica!!!